L’impact, la RSE et les critères ESG sont des termes souvent confondus, ils sont vus comme des trucs verts, bien pour l’environnement. Mais pourquoi ces trois termes existent-ils si c’est pour dire la même chose ? Spoiler : ce n'est pas le cas !
Ces trois notions partagent un objectif commun : encourager les entreprises à être plus responsables, que ce soit envers la planète, leurs employés ou la société en général. Décryptons-les ensemble.
RSE
La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est une démarche volontaire qui vise à intégrer des préoccupations sociales et environnementales dans les modèles économiques des entreprises. L’idée ? Faire du bien à la société sans que ça bouleverse leur business.
La norme ISO 26000 (Organisation internationale de normalisation) définit le périmètre de la RSE, elle couvre 7 grands thèmes comme la gouvernance, les droits humains, l’environnement et le développement local, etc.
La loi PACTE de 2019 a renforcé la RSE en permettant aux entreprises d’ajouter une "raison d’être" à leurs statuts et de devenir des entreprises à mission.
Exemple : Une entreprise très polluante peut avoir une politique RSE en économisant du papier ou en s'assurant que son conseil d'administration soit bien paritaire.
ESG
L’ESG (Environnement, Social, Gouvernance) est un ensemble de critères utilisés par les investisseurs pour évaluer la performance d’une entreprise en terme de durabilité. C’est un peu comme le thermomètre du développement durable.
Cet outil d’analyse est utilisé par les investisseurs pour noter comment une entreprise gère bien ses risques extra-financiers :
- Environnement : comment une entreprise gère ses impacts environnementaux, qu’ils soient à la fois directs ou indirects (impact sur l’environnement, gestion de la pollution, des émissions de CO2, de l’eau, etc).
- Social : fait référence au respect des employés de l’entreprise et de toute la chaîne de valeur (traitement des employés, égalité des chances, conditions de travail, etc).
- Gouvernance : comment l’entreprise s’engage en matière de bonne gouvernance (la manière dont l’entreprise est dirigée, transparence, éthique, etc).
Les critères ESG sont intégrés dans les rapports imposés par la CSRD. L’objectif ? Éviter que l’entreprise prenne des risques financiers.
Impact
L’impact, c’est un terme plus récent, encore un peu flou et parfois utilisé à tort. Selon le Mouvement Impact France, une entreprise à impact signifie que "l'ensemble des activités de l'entreprise doit être tournée vers la poursuite d'un impact positif, y compris ses activités commerciales". Mais attention, cela ne veut pas dire qu’elle fait une croix sur le profit.
Chez Bloomr, on voit une entreprise à impact comme une entreprise dont la mission est de résoudre un problème social ou environnemental. Pour évaluer cet impact, on se base sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU. Une entreprise doit répondre à au moins un de ces objectifs pour être considérée comme ayant un "impact" réel.
Exemple : Une entreprise peut être à impact mais ne pas avoir de politique RSE et avoir par exemple un management très toxique.
En résumé
- RSE : Une responsabilité que les entreprises doivent adopter.
- ESG : Une grille d’évaluation pour les investisseurs, un peu comme un bulletin de notes.
- Impact : Une mission, un objectif de transformation sociale ou environnementale.
Ne mélangeons pas tout ! Et bientôt, on vous aidera à démêler les entreprises "engagées", à “impact” et de l'ESS (Économie Sociale et Solidaire). Stay tuned !