Cofinancement… de quoi parle-t-on ?
Le cofinancement est un mode de financement qui fait participer plusieurs acteurs au financement d'une entreprise : Bpifrance, banques de flux, banques de financements, etc. Le cofinancement peut intervenir à différents stades de maturité de l’entreprise et cela dès 100 000€ demandés.
Il n’est pas à confondre avec le pool bancaire. Dans le cadre d’un pool bancaire, les banques désignent un financeur lead qui orchestre la répartition des montants et le choix des conditions du prêt. Les banques peuvent se regrouper sous forme de syndicat et agissent comme un bloc en se mettant d’accord sur les conditions globales.
La mise en place d’un cofinancement bancaire
Dans le cadre d’un cofinancement plusieurs acteurs (banques, organismes tiers, etc) se répartissent les fonds nécessaires à la levée de dette, chacun contribuant pour un montant et des conditions (taux, durée, échéances, différé, etc) indépendamment les uns des autres.
Les montants peuvent être répartis équitablement entre les acteurs, ou non, tout dépend de leur appétence pour le dossier et de leur estimation du risque. Cependant, sur le terrain, nous avons observé que les banques de flux aiment participer à la même hauteur afin de se partager les flux équitablement.
Les conditions obtenues pour un cofinancement - comme pour tout type de prêt - dépendent du profil de l’entreprise et des conditions de marché. Le taux n’est qu’un élément parmi d’autres ! Il est essentiel de prendre en compte la durée, le différé, les modalités de remboursement, la fréquence des échéances, les garanties demandées, etc.
Il peut donc être intéressant pour l’entreprise de mixer des modalités des différentes banques afin d’avoir des financements de différentes maturités et ne pas devoir tout rembourser en même temps.
Attention au nombre d’acteurs qui y participent : sur les premières levées il faut laisser de la place pour de futurs tours de financement et penser à la gestion des flux entre les différents partenaires bancaires.
Avantages et inconvénients
En sollicitant plusieurs acteurs bancaires pour le même tour de financement, l’entreprise :
- Peut plus aisément négocier et obtenir de meilleures conditions de prêt.
- Peut aller chercher un volume de financement plus important.
- Est moins dépendante d’une seule institution financière.
En contrepartie, les banques demandent généralement aux entreprises de :
- Placer une partie des flux sur leur compte, souvent de manière proportionnelle au montant des prêts accordés et cela peut compliquer la gestion financière quotidienne.
Les bonnes pratiques
- Gérer le timing : lors d’une levée en financement non-dilutif, les banques savent que l’entreprise sollicite plusieurs prêteurs. Elles sont donc tentées d’attendre qu’une première banque se positionne pour calquer leurs conditions ou adapter leur offre en conséquence, ce qui peut rendre le processus long. La bonne attitude à avoir est de communiquer les enjeux de timing pour que les banques se positionnent rapidement.
- Mettre en concurrence pour négocier : une fois la première offre reçue, il faut la communiquer aux autres banques pour les convaincre de se positionner. Avoir l’aval d’un premier financeur inspire la confiance et entraîne les autres. Cela permet de rentrer dans une négociation entre les acteurs en jouant sur les conditions du prêt.
- Faire un plan de financement réalisable : dans le cadre d’une demande de cofinancement, les différents acteurs ont pour habitude de conditionner leur financement à la réalisation du plan de financement. Il est donc très important de proposer un plan de financement réalisable.
- Être transparent : chez Bloomr nous prônons la transparence et déconseillons d’ajouter des financements qui n’étaient pas inclus dans le plan de financement initialement présenté aux cofinanceurs. Cela pourrait entacher la relation de confiance entre le client et son financeur.